Orphelin et confronté à la misère sur la planète S’Megoa, Rigg, à l’âge de 17 ans, voit dans l’engagement dans l’armée de Gatûl une échappatoire à une vie sans avenir. Motivé par la promesse d’un nouveau départ loin des privations de son enfance, il s’illustre rapidement sur les champs de bataille du conflit contre le Sponsor Repsy. Cependant, la brutalité avec laquelle il aborde ses missions ternit quelque peu l’éclat de ses premiers exploits. Bien que cette ardeur au combat lui vaille des victoires, elle suscite aussi des réserves chez ses supérieurs qui voient en lui un soldat au potentiel exceptionnel mais difficile à maîtriser.

Ses exploits, marqués par une brutalité qui attire l’attention, reflètent non seulement sa détermination à survivre mais aussi un désir profond de se forger un destin hors du commun. Sa nature impétueuse, tout en étant un atout, devient ainsi un sujet de préoccupation. C’est cette combinaison de talent brut et de nécessité de direction qui le rend parfait pour une affectation spéciale. Il est alors confié à une unité d’assaut spéciale, placée sous le commandement d’un officier vétéran surnommé le « Dragon Blanc », pour sa barbe immaculée et ses emportements légendaires. Ce choix s’avère déterminant pour Rigg. Le Dragon Blanc, reconnaissant le besoin de Rigg d’être guidé et non simplement réprimandé, l’adopte sous son aile.
Rigg voit en lui un mentor et une figure paternelle, et grimpe rapidement les échelons pour devenir son lieutenant. Sous l’influence du Dragon Blanc, Rigg apprend à canaliser sa fougue dans une stratégie plus réfléchie, à tempérer sa brutalité par l’honneur et la discipline. Ce mentorat transforme profondément Rigg, qui trouve dans cette relation un modèle de force maîtrisée et de leadership véritable, marquant le début d’un parcours exceptionnel qui le mènera bien au-delà des champs de bataille.

Au cœur du conflit, Rigg rencontre Antrah, commandant d’une unité d’élite. Leur compétition sur le champ de bataille se mue rapidement en une profonde camaraderie, marquée par une admiration mutuelle qui suggère un lien plus intime…

Vers la fin de la guerre, la mort du Dragon Blanc, que Rigg considérait comme un père, le plonge dans une rage destructrice. Il se lance alors dans les missions les plus dangereuses, sa brutalité auparavant tempérée par les conseils de son mentor s’exprimant sans retenue. Ses actions décisives contre Repsy font de lui une légende vivante de l’armée Gatulienne.

La fin de la guerre marque un tournant pour Rigg. Utilisant ses récompenses de guerre, il concrétise son hommage au mentor disparu en construisant un vaisseau spécial, le Dragon Blanc. Cette démarche symbolise sa volonté de porter les idéaux de son mentor dans chaque mission à venir. Il quitte officiellement l’armée, et avec ses fidèles, ils deviennent mercenaires. Malgré les critiques des officiels militaires, qui voient d’un mauvais œil cette démarche, son aura auprès des soldats ne fait que grandir, alimentant sa légende jusqu’aux confins de Gatûl.

Après avoir forgé une réputation d’excellence en tant que mercenaires, Rigg et l’équipage du Dragon Blanc sont sollicités par un gouvernement local pour une mission des plus périlleuses : l’éradication d’une mafia locale qui terrorisait la région. Voyant dans cette quête une opportunité de mettre à profit leur combativité pour une cause juste, ils acceptent sans hésiter. Cependant, l’opération, bien que menée avec la précision et la détermination caractéristiques de l’équipage, dégénère rapidement en un affrontement chaotique. La zone ciblée se transforme en champ de ruines, laissant derrière elle des milliers de victimes innocentes et des dégâts collatéraux considérables.

Des témoins, émergeant des décombres, rapportent avoir vu les Dragons Blancs s’emparer des richesses de la mafia avant de disparaître dans le tumulte, des allégations qui jettent une ombre sur les intentions réelles de l’équipage. Accusés d’avoir profité de la mission pour s’enrichir illégalement, d’avoir sciemment causé des pertes civiles massives pour effacer toute preuve et témoignage de leur forfait, Rigg et son équipage se retrouvent déclarés hors-la-loi. La traque qui s’ensuit les force à fuir aux confins de la galaxie, loin de la justice de Gatûl, marquant le début d’une ère de clandestinité pour ces héros autrefois célébrés.

Ils trouvent refuge auprès des Atonaros, des pirates rejetant la fédération dont la plupart ne jurent que par leur haine envers elle. Au cours d’une bataille sans merci, il semblerait que les Dragons Blancs aient vaincu l’un des 12 clans pirates et pris sa place. Les rumeurs de leurs exploits contre d’autres clans pirates par la suite se font entendre, renforçant la mystique entourant Rigg, même si ces histoires restent invérifiées.

La réapparition des Dragons Blancs se fait dans la Chaosphère, une collection de planètes abandonnées par Gatûl à la périphérie de la fédération 6 ans après la fin de la guerre. Ces régions, négligées suite au recentrage des ressources post-guerre, deviennent le théâtre de nouvelles aventures et exploits de l’équipage. Leur code d’honneur les pousse à défendre les opprimés, solidifiant la légende de Rigg malgré les tentatives de discrédit par Gatûl.

En 4098, Rigg est capturé à Gatund dans des circonstances mystérieuses non révélées à ce jour. Le procès qui s’ensuit se transforme rapidement en un événement historique sans précédent. La mobilisation pour sa défense atteint une échelle jamais vue, avec des millions de témoins convergeant vers le tribunal, certains venant même des rangs des Atonaros, prêts à se livrer pour témoigner. Alors que les manifestations en faveur de Rigg gagnent en intensité et que le gouvernement reste sur ses positions, l’atmosphère devient de plus en plus tendue, au point que des éclats de violence éclatent parmi les rassemblements. Cette situation sans précédent met en lumière une menace potentielle de révolution, les actions passées et l’aura de Rigg ayant fédéré un vaste mouvement populaire prêt à défier l’autorité du gouvernement de Gatûl. La pression monte d’un cran lorsque le témoignage d’un survivant de la prise d’otage, qui avait initialement fait basculer l’opinion publique contre Rigg, vient finalement plaider en sa faveur. Face à cette mobilisation massive et à l’imminence d’une révolte, le tribunal de Gatund, submergé, décide de gracier Rigg et son équipage, marquant un tournant inattendu dans l’histoire de la fédération.

Trois ans après son acquittement historique, Rigg fait un retour remarqué en rejoignant la LSL comme Smasher, un geste qui surprend. Son entrée dans l’arène sportive, accompagnée de son fidèle compagnon Arn0ld l’Éveillé et d’Antrah, dont la relation avec Rigg est l’objet de toutes les spéculations, suscite un intérêt médiatique sans précédent.
Connus pour leurs prises de position critiques envers le gouvernement et les mégacorporations, la présence de Rigg et d’Arn0ld dans un sport aussi médiatisé et sponsorisé semble paradoxale. Les rumeurs sur ses motivations abondent, certaines évoquant une quête de rédemption, d’autres une volonté de rester au cœur des événements, influençant les masses.

Quelles que soient ses raisons, l’engagement de Rigg dans la LSL promet de transformer le paysage du sport, redéfinissant les limites entre engagement politique et divertissement. Sa popularité, loin de s’éroder, semble prête à atteindre de nouveaux sommets, faisant de chaque match non seulement une démonstration de force physique, mais aussi un acte de défi culturel et social.